Paris, le 20 mars 1929 [1930]

Monsieur,

Nous avons le plaisir de vous envoyer ci-joint le texte de notre grande consultation internationale. Nous voulons constituer un document qui mette face à face les consciences mondiales les plus élevées.

Notre volume sur "l'Inquietude Contemporaine" fait déja l'objet de Comités organisés aux Etats-Unis, en Angleterre, Allemagne, Italie, Pays Scandinaves, Paus Balkaniques, Indes, etc... Ce volume para traduit en autant de langues qu'il sera nécessaire pour que le lien s'etablisse, et publié dans les différents pays.

Nous nous efforçons de consulter naturellement les esprits les mieux éclairés dans tous les pays de langue espagnole, pays qui semblent devoir introduire dans les échanges internationaux des valeurs toutes nouvelles, et c’est pourquoi nous attachons une si grande importance à votre réponse.

Nous espérons donc que vous consentirez à nous envoyer quelques pages, ou, au moins, quelques lignes, sur les questions qui vous intéressent le plus, et que nous vous prions très vivement de bien vouloir nous expédier dans le courant du mois de Mai car nous désirons paraître avant les vacances.

Veuillez d’avance recevoir nos remerciements les plus vifs et agréer. Monsieur, nos meilleures‘salutations.

Pour la Rédaction

C. Suares

Paris, le 23 Janvier 1929
Rédaction de AMAUTA
Lima. Perou

Chers camarades

Nous avons bien reçu votre paquet de livres et de revues et nous vous en remercions beaucoup.
Voulez-vous remercier les camarades Mariategui, Martinez de la Torre, Valcarcel, ainsi que tous les camarades qui collaborent à Amauta et Labor.

Tout ce qui touche au mouvement d'emancipation de l'Amérique Latine par la force populaire nous intéresse extrèmement; et nous regrettons beaucoup de n ’avoir pu jusqu’à présent lui faire la place nécéssaire dans notre revue. Mais vous connaissez notre position dans le mouvement ouvrier en Europe, et vous savez que nos conceptions divergeantes de celles de la III Internationale actuelle nous obligent à un travail qui n'est pas aussi libre que nous le voudrions.

Nous vous enverrons toujours notre revue tan-t qu’elle paraîtra, ainsi que le journal hebdomadaire que nous voulons publier, et j’espère que vous nous ferez toujours parvenir votre revue.

Avec notre salut frate

P. Naville

Paris, 16 de noviembre de 1929
Señor José Carlos Mariátegui
Lima (Pérou)
Mon Cher Camarade,
Je communique votre lettre du 10 Octobre à notre administration. Je vous remercie pour votre article sur Le Ciment que nous publierons prochainement.
Si vous en avez la possibilité, je serais heureux de votre participation à notre débat contradictoire sur La Crise du Socialisme, dont vous trouverez sous ce pli le premier article de De Man, Vandervelde, Karl Renner, Henriette Roland-Holst, des communistes, des socialistes nous ont envoyé des études importantes et ej serais heureux si votre article nous parvenait en temps utile. Pour le cas où ce ne serait pas possible, je ferais traduire un chapitre de votre Défense du Marxisme paru dans Amauta.
Saludations bien fraternelles
A. Habaru